Les poupées vaudous, Haïti

Retrouvez notre collection de poupées vaudous ici

Le vaudou haïtien trouve son origine dans le mélange des ethnies noires africaines, comme le Bénin et les groupes bantous, qui se concentre sur la déportation des esclaves vers l’île de Saint-Domingue depuis le XVIe siècle, où il a évolué parallèlement à la patrie d’origine. Les objets chargés de pouvoir occulte négatif, appelés ouangas et fabriqués en Afrique, se retrouvent en Haïti, mais sous forme de poupées endémiques.

On ne dispose pas de suffisamment de données sur les activités taboues officiellement punies par l’article 405 du Code pénal haïtien : « Tout fabricant de ouangas, caprelatas, vaudou, donpèdre, makandals et autres sortilèges, sera puni de trois à six mois d’emprisonnement. d’emprisonnement et d’une amende de 60 à 150 gourdes [monnaie haïtienne] par le tribunal de police, et en cas de récidive d’un emprisonnement de six mois à deux ans, et d’une amende de 300 000 gourdes par le tribunal ».

Pour que le sortilège d’une poupée fonctionne avec succès, il nécessite l’acquisition de matériel appartenant à la personne comme des cheveux, des rognures d’ongles ou des vêtements, obtenus par le biais d’un réseau ou avec l’aide de complices, comme des proches. Ainsi, la réalisation de ces artefacts induit une “justice” parallèle, pouvant s’accompagner d’actes plus graves, y compris le meurtre.

La connaissance de ces pratiques repose donc sur des récits ethnographiques anciens et modernes, souvent romancés, et des témoignages oraux.

Pour améliorer notre connaissance des rituels magico-religieux du vaudou haïtien, sept poupées collectées au cimetière central de Port-au-Prince (Haïti) ont été étudiée. Un examen radiologique et une observation microscopique ont été réalisés.

Ces études mettent au jour de nombreux objets insérés dans les poupées vaudou, comme des aiguilles, des fermetures éclair ou des boutons, tandis que l’observation directe au microscope a confirmé l’insertion de cheveux humains.

Relier ces découvertes aux données actuelles du vaudou traditionnel haïtien nous a permis de mieux comprendre l’utilisation, le but et le processus de fabrication de ces poupées.

Retrouvez la publication associée à cette étude ici.

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